Si j’avais su… je me serais inscrit plus tôt ! (Mes premiers pas au CATE)

, par Christophe

Juin, 2020, Covid, confinement, masque, vacances compromises, fatigue, envie d’autre chose, jour de repos, maison, regard pensif, ordinateur sur le bureau, tiens pourquoi pas, recherche Google "club d’échecs Blagnac"...
Ça a commencé comme ça.

Après quelques minutes d’errance internetique, je tombe sur un site d’Airbus… tiens, c’est étrange ça, quel rapport entre l’A380 et les échecs ? Il ne sont pas censés construire des avions chez Airbus ? Bizarre cette histoire, méfiance évidemment, prudence, ça sent le piège, si on ne fait pas attention, c’est un coup à se retrouver enfermé dans une soute, direction je ne sais où, prisonnier d’ingénieurs assassins, allez, je regarde quand même…
Et puis voilà, je clique ici, je clique là, et je plonge soudain dans un monde inconnu mais attirant. Car au gré des articles, ça blague, ça prend des photos sur la plage, ça mange, beaucoup j’ai l’impression, ça fait des selfies, ça rigole, ça détourne des affiches de films qu’on photoshope, ça mange encore, je vous l’avais dit que ça mange là-bas, ça plaisante, bref ça sent vraiment la bonne ambiance et ils ont l’air plutôt sympa finalement chez Airbus, et surtout, ça joue aux échecs !!

Ça tombe bien, car après avoir joué pendant des années sur mon "Pocket Chess Plus" électronique Kasparov des années 80 en écoutant en boucle ma K7 de Cindy Lauper sur mon walkman design, ahhh c’était bien les années 80, il faut le dire, puis sur quelques vrais échiquier avec les amis et enfin sur les sites internet modernes, j’ai envie de progresser.

Oui progresser, car j’avoue, je perds beaucoup, mais c’est à cause de mes lunettes sûrement pas adaptées, si j’avais des bonnes lunettes je gagnerais tout le temps, il faut le dire aussi. Enfin bref, le site des airbusiens me donne envie.

Regard heureux, ordinateur sur le bureau, tiens pourquoi pas, recherche Google "club d’échecs Blagnac", sourires, contacter, envoyer mail.
Et voilà, c’est parti.
Quelques échanges sympathiques par mail avec un certain Michael, et rendez-vous est pris pour un jeudi de septembre à midi !
Michael a été très sympa, il m’a même envoyé un super plan avec des flèches pour trouver l’endroit.

Mais bon, pas la peine, je vais faire marcher le GPS, j’ai beau être né dans les 70’s, j’ai un GPS. Je n’aurais pas dû... j’aurais dû écouter ce Michael que je ne connaissais pas et suivre son magnifique dessin…
Car chez Airbus, on s’en fiche du GPS, on barre des routes, on met des barrières partout et des vigiles, puis on fait tourner les visiteurs perdus entre ronds-points, et accès interdits. On met même des barrières à la sortie des parkings gratuits, avec un code pour sortir, code qu’ils ne nous donnent pas à l’entrée bien sûr. Et je me retrouve enfermé, non pas dans une soute, mais dans un parking.
Je le savais que c’était un piège ! Je le savais !!
Le seul avantage de cette affaire c’est la douce et sympathique hôtesse d’accueil rassurante de l’entrée du site que j’entends encore me dire avec un ravissant sourire… “Ne vous inquiétez pas cher Monsieur, je vous donne le code”. Mais ça il ne faut pas le dire, surtout à ma femme.

Et enfin, dans les locaux du club, apparaît le fameux Michael qui m’attendait. Bon, il n’a pas un sourire aussi étourdissant que celui de l’hôtesse de tout à l’heure, mais il est très accueillant et chaleureux ! Nous sommes seuls, les autres se font désirer, mais nous passons un très agréable moment à discuter et à faire quelques parties que j’ai toutes perdues, la faute à mes lunettes encore. Il faudra vraiment que je les change.
Rassuré par ce premier contact, j’attends avec impatience le mercredi suivant où je rencontrerai autour d’un apéritif une bonne partie du reste de ce qui semble être une joyeuse troupe.

Adieu les hôtesses et leur beau sourire et les parkings bizarres, vivement la rencontre.
La semaine d’attente dure une éternité tant je suis impatient. Je nettoie et nettoie encore mes lunettes, car il ne s’agirait pas de faire mauvaise figure. Je révise quelques ouvertures, lis tout ce que je peux lire en une semaine sur les finales, enchaine les parties sur Chess.com et Lichess, prends des protéines, des vitamines, fais des étirements, muscle mes doigts, et enfin je prie Sainte Thérèse d’Avila, oui, il parait que c’est la Sainte Patronne des joueurs d’échecs !

Et mercredi soir arrive, évidemment cette fois-ci je suis scrupuleusement le beau dessin de Michael pour arriver (du premier coup, ouais !) au local. Tant pis pour les hôtesses, je ferai exprès de me perdre la prochaine fois.
Et quelle agréable soirée !

À l’heure où j’écris ces lignes, mercredi était la semaine dernière, et j’ai déjà oublié les prénoms de chacun. En même temps ce n’était pas facile, reconnaître des personnes masquées de nuit, ce n’est pas simple. Mais, il faut le dire, les airbusiens sont vraiment très sympathiques ! Charcuterie, chips, jus de fruits en terrasse, et parties d’échecs à la belle étoile, que rêver de mieux ? Il ne manquait plus qu’une guitare, quelques airs de Francis Cabrel, un feu, quelques Chamallows à griller et je retombais en enfance ! On a ri et discuté dans la bonne humeur. Bon, à vrai dire, je n’ai pas tout compris, il y a entre eux des histoires de pandas, de homards, et d’autres trucs incompréhensibles que j’essaierai de décortiquer une autre fois. Mais l’accueil a été particulièrement chaleureux, merci à eux.
Enfin, chaleureux... il y a quand même un gars qui m’a battu cinq ou six fois d’affilée, dont une en 28 secondes, c’est limite comme accueil, il aurait quand même pu me laisser gagner... mais je ne peux rien dire, on a du sang commun polonais. En vrai, je n’y voyais rien avec mes lunettes et la nuit tombait, c’est à cause de cela que j’ai perdu. Entre polonais on se comprend et je sais qu’il sait.

Puis Blitz à 4 pour clôturer cette première soirée que j’avais tant attendue ! Bizarre ça encore… Les gars en face de moi avaient 3 cavaliers, 2 dames et 50 pions sur le plateau, donc largement de quoi m’écraser ! Ok j’avais la même chose mais le gars des 28 secondes a encore une fois été cruel. Bon, c’est un cousin polonais, je ne dirai rien. Je ne dirai pas non plus qui c’est, je ne suis pas du genre à dénoncer. Mais lui j’ai bien retenu son prénom, et je ne suis pas prêt de l’oublier, non n’insistez pas, je ne dirai pas de qui il s’agit. Il s’appelle Greg.
La prochaine fois il mettra mes lunettes et on verra qui est le plus fort.

Il paraît qu’il y a encore plein de joueurs à découvrir et j’ai hâte. Ça fera encore beaucoup de prénoms que je n’arriverai pas à retenir, car mon cerveau est aussi flou que mes lunettes, mais je m’entraine déjà sur le groupe Whatsapp à essayer de comprendre qui est qui. J’avoue, c’est très difficile, impossible même, surtout que les airbusiens sont farceurs, ils parlent toutes les langues pour brouiller les pistes, allemand et même russe ! Et pour couronner le tout, ils ont des surnoms. Je ne suis pas sorti de l’auberge. Heureusement, David m’a fait parvenir un fichier qui récapitule prénoms et surnoms… il ne manque plus que les photos pour s’y retrouver, mais j’ai entendu dire que ça allait se faire bientôt, ouf ! Je pourrai réviser tous les soirs pendant que mes filles réviseront leurs maths !

Vraiment, encore une fois, ils sont drôlement sympas au CATE de chez Airbus, mes premiers pas parmi eux ont été vraiment chouettes et il me tarde les prochains. Vivement !
D’ici là il me reste à patienter… et à bien nettoyer mes lunettes.

Si j’avais su, je me serais inscrit plus tôt !

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